mardi 22 juin 2010

Fira et retour à Paros



Nous remercions notre hôte, Spiro, et prenons le bus vers Fira, la capitale de Santorini.  Joanne a su maîtriser sa peur des hauteurs lors de ce trajet de 20 minutes. Elle s'améliore ma rouquine. Faut dire qu'elle s'est occupée de faire le ménage de ses photos pendant que je regardais la vue. Fira est juchée plus haute que Oia mais elle déçoit car le bord de la falaise est parsemée d'innombrable boutiques de souvenirs, bijouteries et marchands de pacotille. Il y a dans les rues de Fira plusieurs statues représentant des ânes. Une lecture de l'inscription sur le socle m'informe qu'un organisme pour la défense des animaux nous demande de ne pas utiliser les ânes pour faire la montée des 400 marches à partir du vieux port. Les touristes semblent respecter cette consigne.



Puisque nous avons raté le bus de 11:00, nous prenons le taxi pour se rendre au port d'Athinios où nous allons prendre le ferry de 16:00 pour Paros. Le chauffeur de taxi, un homme d'un âge certain, plus de 70 ans, fait la navette quotidiennement vers le port dans sa Mercedes. Son style de conduite ne semble pas plaire à Joanne qui ne peut s'empêcher de montrer sa crainte par un cri lors d'un dépassement téméraire de notre chauffeur qui pourtant semble maîtriser son véhicule comme le faisait Gilles Villeneuve dans les rues de Monaco. En entendant Joanne crier, il lui répond nonchalamment : " sleep, sleep, it's nothing ". Il avait dans cette courte phrase résumé l'essence de la philosophie des îles. Quel moment !


Sur le ferry, tout baigne dans l'huile jusqu'à Naxos où nous sommes envahi par une horde de touristes grecs qui retournent à Athènes. Ils se jettent sur les tables autour de nous afin de les réquisitionner pour leurs amis qui embarquent à Paros. Ils tassent nos bagages, poussent les chaises, s'interpellent à voix haute  et investissent notre espace vital en quelques secondes. Voyant notre désarroi devant tant de bousculade, ils s'amadouent et nous aident à déplacer nos bagages. Leur comportement ne reflète pas du tout celui des îliens.





Dîner chez Roma, seul resto italien de Parikia, où j'apprends que les proprios sont tous Italiens et travaillent à Paros seulement de mars à septembre puis retournent à Rome pour l'hiver. Au menu, aubergine gratinée et rigatoni aux joues de porc. Il est tard, nous rentrons au studio satisfaits d'avoir vécu toutes ces péripéties.

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